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13 octobre 2022 4 13 /10 /octobre /2022 16:17

Voici venu le moment de notre rendez-vous mensuel avec trois chroniques.

 

- Dans le rétroviseur  C'est un regard sur les expositions réalisées par la MAC'A à partir de 1995 jusqu'à nos jours.

 

- Le livre du mois  La MAC'A vous propose, chaque mois, de découvrir un livre sur l'art contemporain : un documentaire pour en apprendre plus ou un roman pour vivre plus fort... !

 

- La vidéo il  vous suffit de cliquer sur le lien proposé pour découvrir une visite virtuelle d'art contemporain. 

 

DANS LE RETROVISEUR

 

2009

Lettre d'information du mois d'octobre 2022

Odile de Frayssinet / sculpture et Fabrice Rebeyrolle  / peinture

Deux créateurs, deux pratiques distinctes, un lieu : Odile de Frayssinet et Fabrice Rebeyrolles  associent leurs oeuvres selon une scénographie en trois séquences, rythme dont décident les espaces monumentaux du Cloître Saint Louis. Il ne s'agit pas ici d'une rencontre de circonstance où la sculpture servirait de faire valoir à la peinture , voire l'inverse : l'art contemporain se joue des frontières.

Chacun à "sa matière", les  deux artistes transposent les éléments premiers - Terre et Eau, Air, Feu - dans une alchimie de l'imaginaire et du visible...

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LE LIVRE DU MOIS

Lettre d'information du mois d'octobre 2022

Je suis Jeanne Hébuterne / Olivia Elkaim.- Stock.- 239 p.- 19 €

Jeanne Hébuterne, jeune bourgeoise, croise le peintre Modigliani dans un escalier, et ce sera alors pour elle l’amour fou pour un être faible, infidèle, alcoolique, tuberculeux… Elle acceptera tout, la misère, les privations, les humiliations, et ira jusqu’au bout (jusqu’à la mort) pour cette passion qui la consume, malgré l’aide et l’affection de sa famille qui ne l’a jamais abandonnée.

Un destin tragique, qui émeut par sa violence et son aspect inéluctable.

A lire, absolument !

(existe aussi en édition de poche chez Points à 6,80 €)

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LA VIDEO

Certains d'entre nous ont eu la joie de visiter la Ribaute à Barjac, la fondation Anselm Kiefer, lieu ouvert à la visite jusqu'à la fin du mois d'octobre 2022.

Pour ceux qui n'ont pu obtenir de réservation et qui devront attendre l'année prochaine, voici une vidéo d'une interview de l'artiste par le commissaire de l'exposition Chris Dercon lors de l'ouverture de l'exposition "Fur  Paul Celan" au Grand Palais Ephémère de décembre 2021 à janvier 2022.

 

A bientôt !

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20 septembre 2022 2 20 /09 /septembre /2022 14:01

Après deux mois de vacances, voici venu le moment de notre rendez-vous mensuel avec trois chroniques.

 

- Dans le rétroviseur  C'est un regard sur les expositions réalisées par la MAC'A à partir de 1995 jusqu'à nos jours.

 

- Le livre du mois  La MAC'A vous propose, chaque mois, de découvrir un livre sur l'art contemporain : un documentaire pour en apprendre plus ou un roman pour vivre plus fort... !

 

- La vidéo il  vous suffit de cliquer sur le lien proposé pour découvrir une visite virtuelle d'art contemporain. 

 

DANS LE RETROVISEUR

 

2008

 

lettre d'information du mois de septembre 2022

Pourquoi « QUOI DE NEUF ?

 

Parce qu’en 2008, la MAC’A, en tant que découvreur de talents, a fait le choix d’exposer la jeune création s’exprimant par divers mediums.

 

Ils ont entre 25 et 33 ans. Ils sont onze. Ils nous proposent un univers perturbant et autodestructeur, éclaté et tordu, délires incertains à travers des frivolités sans complexe, humour corrosif, ridicule et magnificence, pour basculer dans un monde autre…

 

Abdelkader Benchamma - dessin

Certains se souviennent peut-être de son « dessin pensé comme une écriture ». Depuis, il a parcouru bien du chemin et mène aujourd’hui une carrière internationale. On a pu apprécier son évolution et la qualité de son travail lors de l’exposition à la Collection Lambert à l’automne/hiver dernier.

 

Rémi Bragard - installations
« ...interrogeant ses critères de définition, ainsi que les postulats devenus classiques du ready-made, ses constructions éphémères modélisent le réel à la façon d’un jeu meccano ».

 

Armelle Caron - dessin
« Le geste, direct incarné dans le motif, graphique, décoratif, littéraire. Ces signes offrent une première lecture que l’artiste s'empresse alors de contredire, d'enrichir.
Tout se joue dans l'écart créé entre ce que le "lecteur" croit voir et ce que l'artiste compose ».

 

Camille Cloutier peinture, dessin
« De l’humour noir-pingouin, de l’énergie rose-salami, de la frivolité sans complexe : une
insouciance vert-martien, Camille fait le plein de couleurs. (...) Libérer des correspondances insolites entre des choses, des formes, des couleurs, des mots et des délires à l’issue incertaine ».

 

Pablo Garcia - dessin
« Mon travail part d’un questionnement sur la mémoire collective. Mes créations ont jusqu’à maintenant traité du comment traduire la présence de l’absence dans les lieux d’Histoire, produire une image de mémoire, d’un passé qui se dissipe peu à peu ».

 

Suzy Lelièvresculpture
« Je poursuis ma thématique du renversement en envisageant des sculptures d'objets détournés dépourvus de fonctionnalité et de finalité, en leur conférant un pouvoir d'annihilation ».

 

Eirini Linardaki/Vincent Parisot - vidéo
« Historiquement, le discours de l'absence est tenu par la Femme : la Femme est sédentaire, l'Homme est chasseur, voyageur ; la Femme est fidèle (elle attend), l'Homme est coureur (il navigue, il drague) ». Roland Barthes

 

Minori Matsuoka - vidéo
« Je fabrique des récits avec des sculptures hétéroclites qui traitent du désir et de la peur...Du réel nous basculons dans un monde autre... J’interroge les relations entre les humains et les objets. Attirance, repoussement, attachement et appréhension ».

 

Mathilde Rousseau - vidéo

« Je travaille sur la mise en scène d’images épurées qui rendent un univers tendu, angoissant ou, au contraire, burlesque. Mes personnages sont toujours seuls, repliés dans une intériorité impénétrable ».

 

Charlotte Wallet - vidéo performance
« Mon travail s’est toujours initié dans une recherche performative, il s’articule en deux temps, le réel et le différé, la performance et la vidéo. Je considère le corps comme une matière première ».

 

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LE LIVRE DU MOIS

 

lettre d'information du mois de septembre 2022

Le Miracle du dessin selon Ernest Pignon-Ernest / Gérard Mordillat.- HD ateliers Henry Dougier, 2022.-115 p.- (Le Roman d’un chef d’œuvre).-12,90 €

Ce livre, petit par son format et son prix, est une étude très riche et sensible du travail d’Ernest Pignon-Ernest. A partir du « Portrait de Pasolini portant son cadavre », mais aussi d’autres œuvres, il explore l’univers de l’artiste : sa technique si particulière, mais surtout ses convictions et le sens donné à son travail qui n’est pas qu’esthétique. L’œuvre est au final l’interaction entre l’image et le lieu où elle est placée ; ainsi que l’écrit Gérard Mordillat, « Ernest Pignon-Ernest dessine politiquement le monde ».

Ce livre aurait été une introduction parfaite à la grande rétrospective proposée au Palais des Papes en 2019…

Dans la même collection, on peut retrouver des ouvrages consacrés à Edward Hopper, Georgia O’Keefe, Gérard Garouste ou Niki de Saint-Phalle.

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LES  VIDEOS

 

 

 

Manifesto of fragility

 

C'est le thème de la biennale d'Art Contemporain de Lyon qui a débuté ce 15 septembre.

A ce sujet, en octobre 2021, nous vous présentions en avant première l'interview des deux commissaires d'exposition.

Aujourd'hui, en préambule de notre sortie de novembre, voici celle de Nadia Kaabi-Linke, artiste présente à l'usine Fagor. 

 

A bientôt !

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Published by MAC'A - dans lettre d'information
4 juillet 2022 1 04 /07 /juillet /2022 15:48

 

 

" Raoul Dufy, l’ivresse de la couleur "

 

et

 

" Zones de Fusion "

 

 

Deux visites étaient au programme de cette fin juin pour les adhérents de la MAC’A : Raoul Dufy, à l’Hôtel de Caumont à Aix-en-Provence et « Zones de fusion », à Châteauneuf-le-Rouge.

 

 

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Raoul Dufy, une exposition estivale joyeuse et colorée

 

 

L’hôtel de Caumont présente cet été « Raoul Dufy, l’ivresse de la couleur », une rétrospective des nombreuses techniques avec lesquelles l’artiste s’exprime : l’huile, l’aquarelle, le dessin, la gravure, la céramique, etc..

 

Né au Havre, à ses débuts Raoul Dufy (1877-1953) flirte avec les courants du moment. Ses sujets de prédilection sont alors les ports, les bateaux, les paysages côtiers, les baigneuses. A cette époque, il est plutôt influencé par l’impressionnisme.

 

Ports et plages normands                                        Ports et plages normands                                        Ports et plages normands

Ports et plages normands

 

Pendant un séjour à Martigues au début des années 1900, il peint de nombreuses toiles de la ville et de ses canaux. Suite à l’exposition Matisse du Salon d’Automne de 1905, il rejoint le groupe historique du fauvisme. Son leitmotiv : la lumière va passer par la couleur .

 

 

 Crédit Photos :  Brigitte Bonicel Crédit Photos :  Brigitte Bonicel

Crédit Photos : Brigitte Bonicel

 

En 1907, lors de la rétrospective Cézanne, il décide de marcher dans ses pas et abandonne alors le fauvisme. 1908 marquera le début de sa période « cézannienne ». Plutôt habitué à peindre sous le bleu laiteux du ciel normand, Raoul Dufy part enrichir sa palette sous le soleil de Provence où il sera rejoint par Georges Braques. On perçoit très vite l’influence de Cézanne dans son travail. Dans ses paysages de L’Estaque, il s’affranchit des aplats pour créer des compositions en étagement, en plongée.

 

 

 L'Apéritif  /     Paysage   /       Pins à L'Estaque (aquarelle)
 L'Apéritif  /     Paysage   /       Pins à L'Estaque (aquarelle)
 L'Apéritif  /     Paysage   /       Pins à L'Estaque (aquarelle)
 L'Apéritif  /     Paysage   /       Pins à L'Estaque (aquarelle)
 L'Apéritif  /     Paysage   /       Pins à L'Estaque (aquarelle)

L'Apéritif / Paysage / Pins à L'Estaque (aquarelle)

 

Quand il aborde la nature morte, il travaille alors par touches directionnelles et « cernage » au pinceau en noir. Sa gamme chromatique devient criarde, le style Dufy commence à poindre.

 

Sortie culturelle du 25 juin 2022Sortie culturelle du 25 juin 2022Sortie culturelle du 25 juin 2022

 

Toujours influencé par Cézanne, son dessin devient plus souple, notamment pendant son séjour à Hyères (1913). N’oublions pas que si Raoul Dufy est un grand coloriste, il est aussi un grand dessinateur. Mais il n’est pas un suiveur. Il est avant tout dans la modernité. Son œuvre « la Tour Blanche » (1913) marque le début de « la patte » de Dufy.

« Le jardin abandonné », représentant le Jardin des Plantes à Paris, est une pièce pivot de son travail. C’est moins le motif que les lignes, les volumes et leur imbrication qui motive l’œuvre.

 

 

Hyères  /  Nature morte à la tour blanche   /      Le jardin abandonné   /     Maison et jardin
Hyères  /  Nature morte à la tour blanche   /      Le jardin abandonné   /     Maison et jardin
Hyères  /  Nature morte à la tour blanche   /      Le jardin abandonné   /     Maison et jardin
Hyères  /  Nature morte à la tour blanche   /      Le jardin abandonné   /     Maison et jardin

Hyères / Nature morte à la tour blanche / Le jardin abandonné / Maison et jardin

 

Deux maîtres-mots : Couleur – Lumière

 

 

1919 - 1924. Que ce soit avec « Vence » ou « La jetée-promenade à Nice », l’artiste est déjà dans la simplification des formes, mettant la notion couleur/lumière en vedette, prémices de son nouveau style.

Dans son œuvre sur Nice il atteint la pleine maturité avec les couleurs vives de sa nouvelle palette et son retour aux aplats. En ajoutant le surlignage, il cherche à dissocier la couleur et le trait. Priorité encore à la couleur/lumière.

 

 

La jetée-promenade à Nice / Vence /  Les remparts de St Paul de Vence
La jetée-promenade à Nice / Vence /  Les remparts de St Paul de VenceLa jetée-promenade à Nice / Vence /  Les remparts de St Paul de Vence

La jetée-promenade à Nice / Vence / Les remparts de St Paul de Vence

 

Nus et baigneuses dans l’atelier

 

 

Au 2éme étage du musée, focus sur les sujets de prédilection de l’artiste :

 

« L’atelier du peintre » est un thème très apprécié du visiteur. Dans cet exercice, Raoul Dufy donne à voir son univers personnel. On l’imagine très bien en train de peindre, la fenêtre donnant sur le monde extérieur. Dans celui de Perpignan (entre 1940 et 1949), l’espace est baigné de soleil, inondé de teintes chaudes orangées, preuve de l’influence du climat méridional sur sa palette.

 

L'atelier à la fenêtre  / L'atelier au torse  /  Le modèle
L'atelier à la fenêtre  / L'atelier au torse  /  Le modèle
L'atelier à la fenêtre  / L'atelier au torse  /  Le modèle

L'atelier à la fenêtre / L'atelier au torse / Le modèle

 

Et nous voici maintenant face à « La grande Baigneuse » (1914), qui trône en majesté. Impressionnante dans ses dimensions comme dans sa facture, elle est considérée comme le chef-d’œuvre de sa période cézannienne. A côté de cette œuvre monumentale, on peut apprécier la finesse d’une des études. Dans la même salle, une série de nus plus discrets habille le mur latéral.

 

Sortie culturelle du 25 juin 2022
Sortie culturelle du 25 juin 2022Sortie culturelle du 25 juin 2022

 

Fleurs et bouquets champêtres

 

 

Pendant sa période fauve, Raoul Dufy a toujours montré un grand intérêt pour les fleurs. Déjà dessinateur de grande qualité, il excelle dans ces exercices de fioritures, d’arabesques, usant d’une palette aux nuances infinies. Dans les années 40, son environnement champêtre sera une source inépuisable d’inspiration.

 

 

Sortie culturelle du 25 juin 2022Sortie culturelle du 25 juin 2022Sortie culturelle du 25 juin 2022

 

« Le peintre a besoin d’avoir sans cesse sous les yeux une certaine qualité de lumière, un scintillement, une palpitation aérienne qui baigne ce qu’il voit »

 

L’exposition se termine par une animation vidéo autour de " La Fée Électricité ", une façon de rendre hommage au Musée d’Art Moderne de Paris pour ses nombreux prêts.

 

 

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Pour la suite de la journée, direction Châteauneuf-le-Rouge à une quinzaine de kilomètres d’Aix.

 

 

Le verre au service de l’Art Contemporain

 

 

ARTEUM Musée d’Art Contemporain a investi les salles du château pour l’exposition « Zones de fusion ». Christiane Courbon, directrice et commissaire d’exposition, a réuni un collectif de jeunes créateurs, tous issus des écoles d’Art, qui s’approprient les techniques traditionnelles et ancestrales du travail du verre.

 

Sortie culturelle du 25 juin 2022

 

Ces artistes verriers, par leurs recherches, leurs créations et leurs installations offrent une place de choix au verre dans l’Art Contemporain. Qu’ils le soufflent à la canne ou au chalumeau, le gravent ou le sablent, ils créent des œuvres d’art.

Le verre est certes fragile mais malléable et, avec ces pratiques réinventées, il offre une grande liberté de création et un large éventail de manipulations : accumulation, bris, dissolution, déformation, association à d’autres matériaux.

L’exposition se décline au fil de petites salles qui offrent à chaque artiste un espace dédié.

Pour eux, ce matériau fascinant devient un médium avec lequel ils peuvent exprimer leurs interrogations, leurs réflexions, leurs problématiques, voire leurs révoltes.

Voici un aperçu de certaines des œuvres exposées.

 

Arnaud Vasseux : Création avec la complicité d'un souffleur.

 

« Urne antique » en verre et autres formes réalisées en verre, remplies de plâtre photographique. Le plâtre gonfle, le verre éclate plus ou moins et laisse des traces.

On remarque que le verre est absent du résultat mais il fait totalement partie du processus de création. Teinté aux oxydes, le plâtre est marqué par l'empreinte et les fissures de l'enveloppe de verre avant qu'elle ne se brise.

 

Sortie culturelle du 25 juin 2022Sortie culturelle du 25 juin 2022
Sortie culturelle du 25 juin 2022Sortie culturelle du 25 juin 2022

 

 

Françoise Vergier

 

- « Dans ces eaux là » . Verre thermoformé sorti du moule encore mou ce qui donne une forme aléatoire. Maintenu par un support en bronze.

 

 

Sortie culturelle du 25 juin 2022

 

Sati Mougard

 

- « Mandragore » . Pâte de verre et cristal dichroïque. Sous la chaleur de la lampe à huile l’œuvre change de couleur

Ici, l’artiste utilise le verre pour parler de l’invisibilité de la femme en Inde. En effet, là-bas, le bas de son corps est considéré comme impur. Sati Mougard renverse la donne en mettant en évidence les pieds.

- « Le jour après la nuit ». Série de disques de verre plats, issus de la pratique même du soufflage. Dans son installation l’artiste aborde l’objet comme un Soleil, du lever au coucher. Les disques, de tailles différentes, disposés sur un monticule de sable symbolisent le Ciel et la Terre, et une vidéo met en scène l’Homme qui cherche son équilibre.

- « Butin ». Ces 3 œufs en verre font référence à " L'Œuf de Fabergé"  pour symboliser la préciosité de l’œuvre. L’artiste a fait entrer dedans des abeilles où ces petites ouvrières ont fait le minutieux  travail  d’architecture et de sculpture dont elles sont coutumières. Pour l'artiste, c'est sa façon de conserver, sauvegarder et respecter le travail des abeilles, d'en faire une sorte de reliquaire.

 

Mandragore      /   RésurgenceMandragore      /   Résurgence

Mandragore / Résurgence

Le jour après la nuit
Le jour après la nuitLe jour après la nuit

Le jour après la nuit

Butin : les abeilles ont fini leur œuvreButin : les abeilles ont fini leur œuvreButin : les abeilles ont fini leur œuvre

Butin : les abeilles ont fini leur œuvre

 

Bettina Samson

 

- « Série Contre jour ». Le travail de l’artiste consiste à graver, par sablage, dans l’épaisseur d’une plaque faite de plusieurs couches de verre de couleurs différentes. En quelque sorte, elle sculpte le verre.

 

Sortie culturelle du 25 juin 2022Sortie culturelle du 25 juin 2022

 

Julie Balsaux

 

- " Infrangibles ". Dans cette œuvre, l’artiste exprime sa révolte, les pavés de mai 68 en étant le symbole. Réalisés en pâte de verre de différentes couleurs, ils renferment l’empreinte d’événements ou de situations qui engendrent sa colère : le sort réservé aux femmes dans de nombreux pays ; la noyade d'enfants migrants au large de Lesbos, etc. Le socle, qu’elle appelle "sa Tour de Babel", est fait de miroirs qui intègrent le visiteur dans l’œuvre.

- "Vulvéa". L'œuvre , en pâte de verre, est une pièce de provocation. Poussant le bouchon encore plus loin, Julie Balsaux présente son œuvre dans le noir où elle devient luminaire, avec à côté un gel hydroalcoolique pour inviter le visiteur à la toucher. C'est aussi une façon de polir le verre...

- "Pussy Riot". Œuvre créée en hommage au mouvement féministe punk russe durement réprimé et condamné en 2012.

 

Infrangibles   /   Vulvéa    /   Pussy RiotInfrangibles   /   Vulvéa    /   Pussy Riot
Infrangibles   /   Vulvéa    /   Pussy RiotInfrangibles   /   Vulvéa    /   Pussy Riot

Infrangibles / Vulvéa / Pussy Riot

 

Et voici la fin de cette belle journée de découverte. Le groupe de la MAC’A a eu la chance de rencontrer deux des artistes, Julie Balsaux et Sati Mougard, ce qui a rendu la visite encore plus passionnante. Cette très belle exposition inédite se terminant le 9 juillet, ALLEZ-Y VITE !

 

 

A bientôt !

 

 

 

 

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15 juin 2022 3 15 /06 /juin /2022 15:09

Voici venu le moment de notre rendez-vous mensuel avec trois chroniques.

 

- Dans le rétroviseur  C'est un regard sur les expositions réalisées par la MAC'A à partir de 1995 jusqu'à nos jours.

 

- Le livre du mois  La MAC'A vous propose, chaque mois, de découvrir un livre sur l'art contemporain : un documentaire pour en apprendre plus ou un roman pour vivre plus fort... !

 

- La vidéo il  vous suffit de cliquer sur le lien proposé pour découvrir une visite virtuelle d'art contemporain. et en BONUS nous vous proposons la vidéo d'un artiste que nous aimons beaucoup et que la MAC'A a exposé en 2018.

 

DANS LE RETROVISEUR

2007

Lettre d'information du mois de juin 2022

Que voir ? Que penser face aux peintures de Jan ARONS ?

 

S'agit-il de peintures ? Est-ce un peintre qui déborde son art, sa discipline, est-ce un sculpteur ou est-il encore autre chose ?

Jan ARONS est présenté par la critique officielle comme l'un des jeunes pionniers de la peinture hollandaise.

 

C'est d'abord une rétrospective de 40 années de création tout en puissance sur les 3 niveaux du Cltre Saint Louis d’Avignon.

 

Dans une première période, Il accumule sur ses toiles des reliefs impressionnants de  matière qui vont créer une nouvelle dimension, un nouvel espace imaginaire et pictural. Le désir de montrer la complexité du monde est à l'origine de cette recherche.

 

Une autre période dans laquelle une fracture apparaît où l’empâtement, les volumes, coexistent avec de grands aplats introduisant un nouveau rapport entre couleur et lumière.

 

Une période de transition confirme la construction du support comme objet, partie intégrante du tableau. Des assemblages de bois remplacent peu à peu les épaisseurs de peintures.

 

Lorsqu'il découvre à proximité d'Avignon l'abbaye troglodyte de St Roman et ses tombes creusées en forme de corps humains ; celles-ci retiennent les eaux de pluies, leur surface liquide agit alors comme un miroir où fusionnent des espaces réfractés et multiples. Il construit alors un parallélépipède constitué de 6 miroirs reflétant tout l'environnement, réunissant des espaces fragmentés en un seul objet (héritage direct des premières années de travail).

 

Ensuite, de nombreuses modifications du support autorisent l'installation directe des tableaux sur le sol brouillant en ce qui les concerne toute catégorie esthétique courante.

 

Enfin les dernières œuvres sont plus petites, planes ou légèrement bombées, ajourées, découpées, fendues à l'image du grand thème qu'elles abordent : la perte de l'humain.

 

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LE LIVRE DU MOIS

Lettre d'information du mois de juin 2022

Art contemporain : ce qu’il doit aux chefs-d’œuvre du passé / Elisabeth Couturier - Flammarion, 2022.- 223 p.- 24,90 €

Contrairement aux idées reçues, l’artiste contemporain s’inspire volontiers des chefs-d’œuvre du passé. Avec ce livre, Élisabeth Couturier effectue une traversée de l’histoire de l’art, repérant dans une oeuvre actuelle une reprise, un clin d’œil, une citation effectuée vis-à-vis d’un maître ancien (arts gréco-romain, byzantin, médiéval, Renaissance, baroque et rococo, néo-classicisme, réalisme, impressionnisme, etc.).

L’artiste d’aujourd’hui continue ainsi à tisser le fil rouge qui relie les créateurs d’une génération à l’autre, et cela donne lieu à des confrontations visuelles inédites et étonnantes.

 

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LA VIDEO

Si vous n'avez pas pu voir l'exposition "Sculpture en fête", proposée  en 2021 par la Villa Datris , voici une visite guidée qui vous ravira.

 

LE BONUS

 

A bientôt !

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12 juin 2022 7 12 /06 /juin /2022 14:58

 

 

2éme jour : le musée Picasso à Antibes

 

 

Ce château du XVe siècle situé face à la mer appartenait à la famille Grimaldi. En 1925, la ville d’Antibes l’achète et il devient alors le musée Grimaldi. Picasso y séjourne deux mois à l’automne 1946 pendant lesquels il réalise de nombreuses œuvres. Quand il retourne à Paris, il y laisse de nombreux dessins et peintures.

 

A l'entrée, la sculpture en bronze "Femme et Oiseau" de Joan Miro attend les visiteurs

A l'entrée, la sculpture en bronze "Femme et Oiseau" de Joan Miro attend les visiteurs

 

En 1948, 78 céramiques qu’il a créé à Vallauris rejoignent la collection, ainsi que des pièces et vases zoomorphes. En 1966, l’édifice devient le musée Picasso. Depuis, suite à différents dons et achats ainsi qu’à la dation de Jacqueline Picasso en 1990, nombres d’œuvres sont venues enrichir la collection,

Dans ce musée, il est intéressant de constater que certaines des œuvres de cette période qu’il y passa en résidence sont peu connues du public car elles sont, en partie, restées à Antibes. On y découvre donc un travail de Picasso différent.

 

Crédit photos Jany VéziatCrédit photos Jany Véziat
Crédit photos Jany VéziatCrédit photos Jany Véziat

Crédit photos Jany Véziat

 

 

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L’artiste en résidence

 

 

Une fois l’espace apprivoisé, Picasso rêve de peindre de grands formats directement sur les murs. Obligé d’abandonner cette idée probablement à cause de l’humidité, il s'équipe alors de grandes plaques de fibrociment et de contreplaqué sur lesquelles il utilise des peinture industrielles.

Ses dessins au fusain ou au graphite sont creusés dans la peinture encore fraîche et se fixeront au séchage. En réalité, il peint sur tout ce qu’il trouve dans les caves du château, dont d’anciennes peintures sans valeur qu’il recouvre de blanc et crée dessus la majorité des toiles réalisées à Antibes.

 

Sortie culturelle des 31 mai et 1er juin 2022 - La suite.
Sortie culturelle des 31 mai et 1er juin 2022 - La suite.
Sortie culturelle des 31 mai et 1er juin 2022 - La suite.
Sortie culturelle des 31 mai et 1er juin 2022 - La suite.
Sortie culturelle des 31 mai et 1er juin 2022 - La suite.

 

 

Les petites natures mortes

 

 

Dans le couloir qui mène vers les autres salles à l’Est, on peut voir une série de petites natures mortes aux poissons et fruits de mer. Elles lui rappellent le plaisir des repas pris au port d’Antibes où il déguste les cadeaux de cette Méditerranée qu’il aime tant.

Sortie culturelle des 31 mai et 1er juin 2022 - La suite.Sortie culturelle des 31 mai et 1er juin 2022 - La suite.Sortie culturelle des 31 mai et 1er juin 2022 - La suite.

 

Les faunes

 

 

Cette figure mythologique est très présente dans l’œuvre méditerranéenne de Picasso. Ils affichent toujours un air drôle, candide, poétique. Réalisés sur vélin, ils sont colorés à l’huile ou à l’aquarelle combinées à l’encre de Chine, au graphite ou au fusain.

 

Sortie culturelle des 31 mai et 1er juin 2022 - La suite.Sortie culturelle des 31 mai et 1er juin 2022 - La suite.Sortie culturelle des 31 mai et 1er juin 2022 - La suite.

 

Les nus couchés

 

 

Dans toute son œuvre, Picasso a beaucoup travaillé sur le thème classique du nu.

Dans ses « nu couché », on retrouve beaucoup de la sensualité des odalisques qui font face au spectateur. L’abandon du corps apporte toute la douceur aux œuvres. Si leur construction reste d’une rigueur géométrique certaine, les courbes et les angles incisifs s’équilibrent.

 

 

Nu couché au lit bleu         Nu couché au lit blancNu couché au lit bleu         Nu couché au lit blanc

Nu couché au lit bleu Nu couché au lit blanc

 

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Malgré son nom, ce château-musée ne présente pas exclusivement des œuvres de Picasso. Sa collection s’est enrichie à la suite notamment de la donation de la Fondation Hans Hartung et Anna-Eva Bergman en 1994 et autres achats.

 

 

Anna-Eva Bergman et Hans Hartung

 

 

Hans Hartung, peintre allemand (1904-1989), devenu français en 1946, et Anna-Eva Bergman, peintre franco-norvégienne (1909-1987) sont venus vivre à Antibes dans les années 1970. 

Les deux artistes se marient en 1929, divorcent dix ans après pour se remarier en 1957. C’est en 1973 qu’ils s’installeront à Antibes dans la villa/atelier « Le Champ des Oliviers ». Leur fondation sera créée en 1994. Deux salles au rez-de-chaussée leurs sont consacrées.

 

 

Anna-Eva Bergman

Après une période expressionnisme influencée par Munch, elle s’oriente vers une peinture plus dépouillée. Son nouveau style minimaliste est fait d’espaces imaginaires glacés où elle recrée la lumière froide des pays nordiques. Elle use de la feuille d’or ou d’argent.

Sortie culturelle des 31 mai et 1er juin 2022 - La suite.Sortie culturelle des 31 mai et 1er juin 2022 - La suite.Sortie culturelle des 31 mai et 1er juin 2022 - La suite.

 

Hans  Hartung

L’un des plus grand représentant de l’art abstrait, il est considéré comme précurseur de nombreux mouvements d’avant-garde du milieu du XXe siècle, entre autres gestuels, tachistes, lyriques ou Action Painting.

 

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Sortie culturelle des 31 mai et 1er juin 2022 - La suite.Sortie culturelle des 31 mai et 1er juin 2022 - La suite.

 

 

Terrasse avec vue

 

 

Pour terminer en beauté cette visite, on traverse la petite cour où trône une sculpture en bronze d’Arman  "A ma jolie. Hommage à Picasso". On débouche alors face à la mer sur la terrasse. A l’entrée, « La Colonne d’Antibes » de Bernard Pagès, en pierres, briques, marbre et ciment rose, semble surveiller le flux des passants. A ses côtés, « La Déesse de la mer » de Joan Miro, en terre chamottée et décor peint aux oxydes et pigments, se protège des ardeurs du soleil à l'abri du yucca.

 

Arman   /  Bernard Pagès   /    Joan MiroArman   /  Bernard Pagès   /    Joan MiroArman   /  Bernard Pagès   /    Joan Miro

Arman / Bernard Pagès / Joan Miro

 

Perchées sur le parapet, les sculptures en bronze de Germaine Richier - « La Vierge folle », « La Feuille », « La Forêt » - toisent le visiteur. Et contre le mur du musée on peut admirer deux autres sculptures de Germaine Richier d'un tout autre style :  "La Grande Spirale" en bronze et  "L'Ombre de l'Ouragane" en pierre de Soignies.

 

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La Grande Spirale              L'Ombre de l'OuraganeLa Grande Spirale              L'Ombre de l'Ouragane

La Grande Spirale L'Ombre de l'Ouragane

 

Et c'est ici que se terminent ces deux jours de visites riches et intenses. Le groupe de la MAC'A s'est régalé à la découverte de toutes ces merveilles.

Reste cependant une légère frustration. En effet, au musée Picasso, en temps normal on peut admirer des œuvres de Nicolas de Staël, mais aujourd’hui, pas de chance, les salles du 1er étage sont inaccessibles pour cause d’accrochage de l’artiste américain Mark Dion.

 

On se dit que ce sera pour une autre fois !!!

 

 

A bientôt !

 

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9 juin 2022 4 09 /06 /juin /2022 15:53

 

 

Deux jours en visite sur la Côte d’Azur 

 

 

1er jour : Roquebrune Cap-Martin

 

 

Cette escapade, organisée pour les adhérents de la MAC’A, a commencé par une destination de choix : Cap Moderne à Roquebrune Cap-Martin.

 

 

Pour cette visite exceptionnelle, une médiatrice attendait le groupe à la gare du Cabbé pour rejoindre le lieu-dit « La maison en bord de mer », également nommée villa E1027.

 

 

Sortie culturelle des 31 mai et 1er juin 2022

Le site « Cap Moderne » regroupe 4 lieux indissociables : le bar/restaurant « L’Étoile de mer » ; « Le Cabanon » de Le Corbusier  ; « Les Unités de camping » ; et enfin, clou de la visite, la villa E1027(*).

 

 

1 - L’Étoile de mer

A l’origine un plombier de Nice, Thomas Rebutato, avait un modeste projet de cabane, située au-dessus de la villa, où entreposer son matériel de pêche et cuisiner ses prises de mer. Un architecte lui propose le plan d’un cabanon de 9,10 x 3,50 m, composé d’une chambre, d’un WC, d’un salon avec pergola plein sud et d’une entrée au nord. C’est cette cabane qu’il construira en 1949, en y ajoutant une cuisine en plein air au nord. Il veut crée un lieu « casse-croûte » pour attirer les touristes et les campeurs.

Lors d’un de ses séjours à la villa E1027, Le Corbusier sera un de ses premiers clients. Il  reviendra à Roquebrune à plusieurs reprises et c’est alors qu’il mûrira son propre projet de cabanon, appuyé sur « L’Étoile de mer » à l’est. Quelques copies de peintures de Le Corbusier ornent les murs du restaurant et, dans le bar, T. Rebutato a réalisé une série de fresques ésotériques.

 

La pergola, le bar et l'intérieur du "casse croûte"La pergola, le bar et l'intérieur du "casse croûte"La pergola, le bar et l'intérieur du "casse croûte"

La pergola, le bar et l'intérieur du "casse croûte"

Le Corbusier (en haut)          T Rebutato (en bas)   Crédit photos Jany VéziatLe Corbusier (en haut)          T Rebutato (en bas)   Crédit photos Jany Véziat

Le Corbusier (en haut) T Rebutato (en bas) Crédit photos Jany Véziat

 

2 - Le Cabanon de Le Corbusier

Il est construit en 1952 pour sa femme, Yvonne, qui a du mal à se déplacer Ses dimensions – 3,66 x 3,66 m – reposent sur l’échelle du Modulor. Il disait lui-même que « c’est une œuvre minimaliste, la quintessence de toutes mes constructions ».

Un carré parfait, subdivisé en 4 rectangles, toujours dans le respect du nombre d’or. A l’intérieur, tout est fonctionnel, s’emboîte, s’encastre au millimètre près. Tout le cabanon est fait en bois de châtaignier venu spécialement de Corse. Une superbe table désaxée et marquetée ne sert à rien d’autre qu’à l’Art. Les volets/miroirs, avec des peintures au verso, renvoient la lumière et protègent de la chaleur. Seules touches de couleurs : les plafonds et une peinture du maître des lieux dans l’entrée.

Le Corbusier ne souhaitait pas en faire une réelle  habitation, seulement un endroit pour dormir. Pour les repas et les relations sociales, « l’Étoile de mer » est là, juste à côté. Même la douche se prend en extérieur, sous le caroubier plusieurs fois centenaire.

 

Sortie culturelle des 31 mai et 1er juin 2022Sortie culturelle des 31 mai et 1er juin 2022Sortie culturelle des 31 mai et 1er juin 2022

3 - Les Unités camping

A l’ouest de « L’Étoile de mer », une construction regroupe « Les Unités de camping ». Conçues et financées par Le Corbusier qui y pensait depuis 1954, elles n'ont pu être réalisées qu’en 1956.

C’est une enfilade de 5 chambres en bois très coloré, façon Mondrian, montées sur des pilotis en béton, en surplomb de la terrasse en contre-bas. Une construction qui offre, côté sud sous les chambres, un bel espace de vie en plein air pour la restauration, le travail et autres activités domestiques.

Les chambres de 9 m² sont, comme toujours, très bien agencées et fonctionnelles. Aucun espace perdu. Elles sont équipées d’un petit lavabo, de rangements en cloison ou sous le lit et d’étagères. Les meubles et les murs sont en bois brut, les plafonds très colorés.

Aujourd’hui « Les Unités de camping » accueillent des artistes en résidence.

 

Sortie culturelle des 31 mai et 1er juin 2022
Sortie culturelle des 31 mai et 1er juin 2022
Sortie culturelle des 31 mai et 1er juin 2022
Sortie culturelle des 31 mai et 1er juin 2022

 

Et à l’origine de tout cela,

 

 

4 - La Villa E 1027

Eileen Gray, née en 1878 en Irlande, était réputée comme designer/ensemblier. En 1923, elle rencontre l’architecte roumain Jean Badovici avec lequel elle se lie d’une solide amitié qui durera jusqu’à la mort de celui-ci en 1956. Influencés par Le Corbusier, l’architecte et la designeuse évolueront de l’Art déco au Modernisme.

 

En 1926, sur le terrain acheté à Roquebrune Cap Martin par Jean Badovici, elle conçoit, pour ce dernier  « Une villa pour un homme jeune qui aime son travail, les sports et recevoir ses amis ».

 

Construite en léger décalage de l’alignement des terrasses surplombant la mer, la villa ressemble à un navire amiral. C’est ce que recherchait Eileen Gray, cette sensation de protection que l’on a à bord d’un navire alliée à l’impression de liberté de circulation sur les ponts. D’ailleurs, nombres d’aménagements intérieurs font immanquablement penser à un bateau : petite porte ovale comme dans une coursive ; rangements escamotables ; cloisons modulables, etc. Comme sur un bateau, le moindre espace est optimisé.

 

Clin d’œil encore à la navigation, ce tapis bleu aux vagues stylisées qu’elle a conçu pour le salon, et la bouée de sauvetage accrochée à la balustrade.

 

Vue depuis la mer   /    Sas d'entrée avec peinture de Le Corbusier / Volets coulissants et fenêtres paravent
Vue depuis la mer   /    Sas d'entrée avec peinture de Le Corbusier / Volets coulissants et fenêtres paraventVue depuis la mer   /    Sas d'entrée avec peinture de Le Corbusier / Volets coulissants et fenêtres paravent

Vue depuis la mer / Sas d'entrée avec peinture de Le Corbusier / Volets coulissants et fenêtres paravent

De l’extérieur, on remarque vite les volets coulissants qui permettent de moduler, à volonté, l’ombre et donc la fraîcheur dans la maison. Eileen Gray disait que « des fenêtres sans volets sont comme des yeux sans paupières ».

 

Ici, au-delà de la fonctionnalité, esthétique et modernisme sont les maîtres-mots. Aujourd’hui que la villa a été restaurée, tout est tel que l’artiste l’avait conçu à l’origine : la boite aux lettres en cuir Hermès ; le filtre à eau dans la cuisine ; les prises, thermomètres et autres interrupteurs ; jusqu’au réseau de fils électriques apparents qui ornent et cheminent en haut des murs. A l’époque, Le Corbusier dira : « la villa est une œuvre d’art total ».

 

 

Chaque détail a été conçu et imaginé par Eileen Gray elle-même
Chaque détail a été conçu et imaginé par Eileen Gray elle-même
Chaque détail a été conçu et imaginé par Eileen Gray elle-même
Chaque détail a été conçu et imaginé par Eileen Gray elle-même
Chaque détail a été conçu et imaginé par Eileen Gray elle-même

Chaque détail a été conçu et imaginé par Eileen Gray elle-même

 

Une fois passées l’entrée et la cuisine, pour rejoindre la salle de séjour on traverse un sas avec une fresque de Le Corbusier. Dans le petit salon à l’est, encore une de ses peintures. Sur le balcon plein sud, des toiles tendues cadrent le paysage devant les fenêtres-paravents qui permettent une ouverture complète.

 

Aujourd’hui, la villa est entièrement meublée de copies ou rééditions du mobilier iconique conçu par Eileen Gray. On y voit, entre autres, le fauteuil Bibendum, le transat en cuir, la petite table de lit, le meuble aux tiroirs pivotants, la table gramophone, une grande carte au mur « Invitation au voyage » et les tapis qu’elle a dessinés, etc.

 

Jusqu’en 2017, sur le mur ouest, une peinture aux teintes vives réalisée par Le Corbusier, probablement sans l’accord d’Eileen Gray, perturbait l'ambiance recherchée. Depuis, elle a été masquée derrière un paravent mobile en bois blanc. Ainsi, l'harmonie de la pièce voulue par la conceptrice est respectée.

 

Un ameublement/déco créé pour la salle de séjour, et le bureau à l'entrée avec une œuvre de Le Corbusier
Un ameublement/déco créé pour la salle de séjour, et le bureau à l'entrée avec une œuvre de Le Corbusier
Un ameublement/déco créé pour la salle de séjour, et le bureau à l'entrée avec une œuvre de Le Corbusier
Un ameublement/déco créé pour la salle de séjour, et le bureau à l'entrée avec une œuvre de Le Corbusier
Un ameublement/déco créé pour la salle de séjour, et le bureau à l'entrée avec une œuvre de Le Corbusier
Un ameublement/déco créé pour la salle de séjour, et le bureau à l'entrée avec une œuvre de Le Corbusier
Un ameublement/déco créé pour la salle de séjour, et le bureau à l'entrée avec une œuvre de Le Corbusier
Un ameublement/déco créé pour la salle de séjour, et le bureau à l'entrée avec une œuvre de Le Corbusier
Un ameublement/déco créé pour la salle de séjour, et le bureau à l'entrée avec une œuvre de Le Corbusier

Un ameublement/déco créé pour la salle de séjour, et le bureau à l'entrée avec une œuvre de Le Corbusier

 

Au rez-de-chaussée haut, la chambre principale avec son coin toilette a été complètement restaurée et les meubles et textiles reconstitués. La salle de bain est étonnante de luminosité, avec sa porte coulissante, son grand miroir vertical et son puits de lumière au-dessus de la baignoire habillée d’aluminium.

 

La chambre principale et sa salle de bain qui ouvre sur le jardin
La chambre principale et sa salle de bain qui ouvre sur le jardinLa chambre principale et sa salle de bain qui ouvre sur le jardinLa chambre principale et sa salle de bain qui ouvre sur le jardin

La chambre principale et sa salle de bain qui ouvre sur le jardin

 

Au rez-de-chaussée bas, la terrasse sous les pilotis mène vers la chambre d’amis. Encore un espace intime, fonctionnel, équipé d’un grand placard – seule pièce d’origine existant encore - , d’un lavabo au miroir « Satellite » avec lampe intégrée et divers meubles/rangements modulables. Face au secrétaire entre les deux fenêtres, trône encore une peinture de Le Corbusier.

 

Chambre d'amis et son cabinet de toilette au miroir satelliteChambre d'amis et son cabinet de toilette au miroir satellite

Chambre d'amis et son cabinet de toilette au miroir satellite

 

Eileen Gray avait un sens pratique très développé, combiné à un sens aigu de l’esthétique d’où l’humour n’est pas absent. Ici, tout est beau, fonctionnel, délicat, dissimulé, escamotable. Le moindre détail de décoration et d’agencement est empreint de subtilité, d’intimité et d’un sens du pratique tout à fait féminin.

 

A la mort de Jean Badovici en 1956, Le Corbusier s’occupera de la vente de la villa à une amie suisse qui aura la mauvaise idée d’en faire don à son psychiatre. Celui-ci dépouillera la maison de tout son mobilier et des aménagements. Il y sera assassiné en 1996 et, laissée à l’abandon, la villa sera squattée et vandalisée.

 

En 1999 elle est rachetée par le Conservatoire du Littoral. Depuis 2018, après restauration et reconstitution, tout le site est désormais géré par le Centre des Monuments Nationaux, pour le plus grand bonheur des visiteurs.

 

(*) L’énigme du nom E 1027:

E pour Eileen, 10 pour le J de Jean (10éme lettre), 2 pour le B de Badovoci (2éme lettre), 7 pour le G de Gray (7éme lettre).

 

 

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Le 2éme jour de visite fera l'objet d'un prochain article.

 

 

A bientôt !

 

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16 mai 2022 1 16 /05 /mai /2022 14:28

Voici venu le moment de notre rendez-vous mensuel avec trois chroniques.

 

- Dans le rétroviseur  C'est un regard sur les expositions réalisées par la MAC'A à partir de 1995 jusqu'à nos jours.

 

- Le livre du mois  La MAC'A vous propose, chaque mois, de découvrir un livre sur l'art contemporain : un documentaire pour en apprendre plus ou un roman pour vivre plus fort... !

 

- La vidéo il  vous suffit de cliquer sur le lien proposé pour découvrir une visite virtuelle d'art contemporain.

 

 

 

DANS LE RETROVISEUR

 

2006

Lettre d'information du mois de mai 2022

Exposition « Iles déployées » 

 

Louise-Marie CUMONT et Roland ROURE

 

 

Née en 1957, Louise-Marie CUMONT a été formée à la sculpture et à la mosaïque aux Beaux-Arts de Paris et à Carrare en Italie. Elle crée des livres en tissu depuis 1991.

La MAC’A a exposé deux facettes de son travail : les sculptures en marbre ou en association de matériaux divers, inspirées par son séjour à Carrare et pour certaines par son enfance.

A la naissance de son fils, elle réalise qu’elle ne pourra pas continuer à sculpter avec un enfant et se tourne alors vers les livres en tissu : son fils supportait mieux le bruit de la machine à coudre que celui des marteaux, des fraiseuses, des scieuses de pierre…

Réalisés un par un, chaque livre est une pièce unique, assemblage de tissus soigneusement choisis, pour leurs couleurs, leurs touchers et leurs finis. Dans ses livres, elle donne à voir des visages, des expressions, des situations et des rencontres dans un langage universel, un langage qui se passe de mots, chaque page devenant un lieu que chacun raconte.

Au fil des pages, les visages se font et se défont, tantôt masques, tantôt paysages. Pour elle, le tissu est un matériau comme une palette de couleurs et d’impressions graphiques.

 

 

Roland Roure est né en 1940. Après l'école des Arts Appliqués, il travaille dans la maçonnerie et la restauration de maisons. Lors de la naissance de sa fille en 1972, il crée un premier pantin, puis un autre et encore un autre, si bien qu'il les vendra au sortir de son atelier durant le festival d'Avignon. Il exposera ensuite chez Robert Delpire, à Paris, en 1974.

Il se définit comme un "constructeur de machines ludiques, à bruits, à couleurs, à feu d'artifice, à vent, à eau : carnavalesque".

Ses sculptures faites de tôles découpées, de fils de fer tordus, de bois taillé, se mettent en mouvement au moindre souffle d'air et nous révèlent un monde infiniment poétique.

Il décrit lui-même son travail comme une jonglerie entre les souvenirs d'enfance, les pages du dictionnaire et l'art populaire, la chose qui l'émeut le plus.

 

 

 

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LE LIVRE DU MOIS

Lettre d'information du mois de mai 2022

 

Ecrits sur l’art / Emile Zola.- Gallimard, 1991.- (Tel).- 532 p.- 17,50 €

 

«Je hais les cuistres qui nous régentent, les pédants et les ennuyeux qui refusent la vie. Je suis pour les libres manifestations du génie humain. Je crois à une suite continue d'expressions humaines, à une galerie sans fin de tableaux vivants, et je regrette de ne pouvoir vivre toujours pour assister à l'éternelle comédie aux mille actes divers [...]. Autant de sociétés, autant d'œuvres diverses, et les sociétés se transformeront éternellement. Mais les impuissants ne veulent pas agrandir le cadre ; ils ont dressé la liste des œuvres déjà produites, et ont ainsi obtenu une vérité relative dont ils font une vérité absolue. Ne créez pas, imitez. Et voilà pourquoi je hais les gens bêtement graves et les gens bêtement gais, les artistes et les critiques qui veulent sottement faire de la vérité d'hier la vérité d'aujourd'hui. Ils ne comprennent pas que nous marchons et que les paysages changent.»

 

 

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LA VIDEO

 

A bientôt !

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27 avril 2022 3 27 /04 /avril /2022 08:45

 

Double objectif pour la sortie à Valence

 

 

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Découverte de la Villa Balthazar

 

 

Ancienne Chambre d’agriculture datant des années 60, bâtie dans la mouvance architecturale de Le Corbusier, la Villa Balthazar, restaurée et réagencée, sert exclusivement l’Art contemporain depuis 2016. Le réaménagement de l’espace dans lequel l’ancien et la pierre côtoient et se reflètent dans le verre et l’acier du splendide escalier est un régal pour les yeux.

 

Sortie culturelle du 23 avril 2022 à ValenceSortie culturelle du 23 avril 2022 à Valence

Dans ses 600 m2 sur 3 étages, la galerie se donne pour mission d’émouvoir et de surprendre. Outre les expositions, elle accueille également de l’événementiel, toujours en cohérence avec l’Art.

 

 

Actuellement, Michel Duport et Serge Landois occupent la galerie avec, en résonance au sous-sol, leurs invités Clément Santos et Frédéric Galliano.

 

 

Serge Landois

 

On peut dire que les formes qu’il invente sont peut-être des signes, une écriture ou de la poésie spatiale. D’ailleurs ses dessins, qu’il appelle « post-sculpture », s’apparentent beaucoup à de la calligraphie.

Avec le métal, il dessine dans l’espace des formes légères à l’équilibre précaire. Il stabilise des formes instables volontairement décentrées et entretient un rapport constant avec le porte-à-faux.

 

Sortie culturelle du 23 avril 2022 à Valence
Sortie culturelle du 23 avril 2022 à ValenceSortie culturelle du 23 avril 2022 à Valence

 

Dans ses œuvres à l’encre de Chine et acrylique blanc sur papier marron, là encore le déséquilibre prime : aucun trait droit, aucune ligne droite ni coup de pinceau droit.

 

Sortie culturelle du 23 avril 2022 à Valence
Sortie culturelle du 23 avril 2022 à Valence
Sortie culturelle du 23 avril 2022 à Valence

 

Michel Duport

 

« L’illusion du tableau » ou « Un tableau sans illusion », sa peinture/sculpture consiste en des assemblages de formes en volume, très colorées. Fixées au mur ou posées au sol, ses oeuvres interpellent le visiteur dans sa relation et son positionnement face elles.

 

 

L'illusion du tableau ou Un tableau sans illusionL'illusion du tableau ou Un tableau sans illusionL'illusion du tableau ou Un tableau sans illusion

L'illusion du tableau ou Un tableau sans illusion

 

Il expose également des œuvres abstraites réalisées à la gouache et/ou l’aquarelle, encadrées celles-ci.

Crédit photos: Jany VéziatCrédit photos: Jany Véziat

Crédit photos: Jany Véziat

 

Les invités en résonance

 

 

Frédéric Galliano, invité de Serge Landois.

 

Il développe une œuvre centrée sur l'idée de monades - étymologiquement, monade signifie "Unité". Ses dernières recherches l'amènent à réfléchir sur différentes notions liées à ce concept et à leurs expressions plastiques.

 

Ondoiements (aquarelle)          Sculpture aluminium    Ondoiements (aquarelle)          Sculpture aluminium

Ondoiements (aquarelle) Sculpture aluminium

 

Clément Santos, invité et ancien élève de Michel Duport

 

Il détourne les signes visuels qui nous entourent au quotidien tels les logos. Ils deviennent alors matière première qu’il manipule, découpe et plie pour en faire de nouveaux objets sans charge commerciale.

 

AirbnbAirbnbAirbnb

Airbnb

 

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« Voyage sans boussole » au musée de Valence

 

 

Installé depuis 1911 dans l’ancien palais épiscopal, le musée de Valence abrite une collection de plus de 20 000 œuvres qui, depuis sa rénovation et sa réouverture en 2013, offre un panorama de l’Art allant de la Préhistoire à l’Art contemporain.

 

« Voyage sans boussole », le parcours contemporain objet de cette visite, propose les œuvres d’une quinzaine d’artistes dispersées dans les différentes salles parmi les autres œuvres. En voici un aperçu non exhaustif, de quoi vous donner envie d’y aller...

 

 

Suivez le guide …

 

 

Gerda Steiner et Jörg Lenzliger

 

« Paysage au grand galop » est une sorte de jardin suspendu couvrant le mur avec des ramifications jusqu’au plafond. Les artistes n’ont utilisé ici que des objets de récupération dénichés aux alentours et à l’intérieur du musée.

 

Paysage au grand galop et détails
Paysage au grand galop et détailsPaysage au grand galop et détailsPaysage au grand galop et détails

Paysage au grand galop et détails

 

Etienne-Martin

 

« La Piéta », en bronze argenté, aux mains surdimensionnées symbolise toute la souffrance. On retrouvera plus loin le même artiste dans un tout autre genre avec « L’escalier », souvenir de sa maison natale dans la Drôme.

 

La Piéta         et            L'escalierLa Piéta         et            L'escalier

La Piéta et L'escalier

 

Simon Hantaï

 

Après une période surréaliste, il passe à une peinture gestuelle et abstraite, influencé par J. Pollock, notamment. En 1960 il invente « le pliage comme méthode ». La toile est alors pliée, froissée puis imprégnée irrégulièrement par la peinture, en aveugle. L’œuvre ne se révèle qu’au moment du dépliage.

 

Sortie culturelle du 23 avril 2022 à Valence

 

Hans Hartung

 

Reconnu comme l’un des représentants de l’art abstrait, il explorait sans cesse de nouveaux outils : aérosol, sulfateuse, tyrolienne, pistolet de carrossier, etc. Dans sa peinture on distingue bien les traces des outils utilisés et les différentes consistances de matière qui donnent un rendu soyeux, léger comme une ombre ou au contraire rugueux comme un crépi.

T1986-E16

T1986-E16

 

Anna-Eva Bergman

 

Inspirée par la nature et la mythologie scandinave, dans ses paysages elle recrée la lumière norvégienne et s’appuie sur une construction à partir de la ligne et du nombre d’or.

 

Vallée d'or                          Vallée d'argentVallée d'or                          Vallée d'argent

Vallée d'or Vallée d'argent

 

Vincent Bioulès

 

Depuis ses débuts il peint sur le motif. Le Sud de la France devient très vite le cadre préféré de son œuvre, dans laquelle il joue avec la lumière et en fait son personnage principal. Dans son paysage « Le golfe » on retrouve le bleu de Matisse.

 

Sortie culturelle du 23 avril 2022 à Valence

 

 

Albert Gleizes

 

Il fait partie des peintres qui révélèrent le cubisme au public. La composition des motifs et la diversité des fonds colorés de cette œuvre provoquent une véritable dynamique du regard. Cette peinture abstraite rappelle son attachement au cubisme.

 

Pour la Contemplation

Pour la Contemplation

 

André Lhote

 

Il se rattache au mouvement cubiste dès 1912. Cependant il rejette ce qu'il y a de trop abstrait et cherchera toujours à conserver un lien avec la peinture classique. Il a voulu inscrire la modernité non pas dans la rupture mais dans la continuité de la tradition.

 

La plage                                 PortraitLa plage                                 Portrait

La plage Portrait

 

Et pour terminer la visite ...

 

 

Sophie Calle

 

Utilisant la photographie, les installations, la vidéo et l’écriture, elle fait de sa vie une œuvre, jouant sans cesse entre réalité et fiction pour embarquer le visiteur dans son intimité.

« Pôle Nord » retrace son périple dans l’Arctique en 2008 autour du thème du réchauffement climatique. Elle en profite pour rendre hommage à sa mère qui rêvait tant d’y aller elle-même, en laissant quelques petits objets lui ayant appartenu dans un cavité du sol.

 

Cap Nord  + détails                               Crédit photo Jany Véziat
Cap Nord  + détails                               Crédit photo Jany VéziatCap Nord  + détails                               Crédit photo Jany Véziat

Cap Nord + détails Crédit photo Jany Véziat

 

A noter que dans le cadre du nouveau cycle d’expositions temporaires ALL-OVER, le musée invite un artiste qui investit tout l’espace. Jusque fin août, place belle est faite à Hervé Di Rosa.

 

A bientôt !

 

 

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19 avril 2022 2 19 /04 /avril /2022 14:53

Voici venu le moment de notre rendez-vous mensuel avec trois chroniques et ... un bonus.

 

- Dans le rétroviseur  C'est un regard sur les expositions réalisées par la MAC'A à partir de 1995 jusqu'à nos jours.

 

- Le livre du mois  La MAC'A vous propose, chaque mois, de découvrir un livre sur l'art contemporain : un documentaire pour en apprendre plus ou un roman pour vivre plus fort... !

 

- La vidéo il  vous suffit de cliquer sur le lien proposé pour découvrir une visite virtuelle d'art contemporain.

 

 

DANS LE RETROVISEUR

 

2005

 

Lettre d'information du mois d'avril 2022

Plasticien, Pierre SURTEL signe depuis 1985 un parcours artistique singulier et sans cesse renouvelé.

 

Ses oeuvres uniques et éphémères sont à chaque fois des oeuvres originales réalisées in situ.

 

Avec pour matières premières la couleur et la lumière, les dispositifs spectaculaires par leur taille et leur ampleur, s'offrent au regard des visiteurs éblouis.

 

Ses installations, par de judicieuses mises en scène, révèlent leurs somptueuses fluorescences, leurs vibrations lumineuses.

 

Avec Pierre SURTEL, il faut s'attendre à tout : la spécificité de son travail, c'est la lumière dans l'éphémère.

 

 

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LE LIVRE DU MOIS

 

Ce mois-ci, nous n’allons pas mettre en avant un livre mais une maison d’édition, Palette, spécialisée dans le livre d’art pour la jeunesse.

Créée en 2004, elle a, à ce jour, publié plus de 350 titres qui s’adressent aussi bien aux tout-petits qu’aux plus grands, voire aux ados-adultes.

Ce sont ces derniers ouvrages que nous souhaitons vous conseiller, notamment ceux consacrés à l’art moderne et à l’art contemporain. Des textes courts mais riches et bien documentés, des illustrations nombreuses et pertinentes : certains titres peuvent tout à fait s’adresser à des adultes curieux qui recherchent une première information, un panorama de qualité, sans vouloir s’infliger un pavé indigeste ou trop pointu.

 

Lettre d'information du mois d'avril 2022
Lettre d'information du mois d'avril 2022
Lettre d'information du mois d'avril 2022
Lettre d'information du mois d'avril 2022

Quelques titres intéressants :

- Des monographies d’artistes : Andy Warhol, Banksy, Dali, Keith Haring, Niki de Saint-Phalle, Vasarely, Yves Klein…

- Des mouvements : Art brut, Art en mouvements et autres courants du XXème siècle, Body art, Le Grand magasin surréaliste, Hyperréalisme, La Lumière dans l’art contemporain, Les Nouveaux réalistes, Pop art…

- Des genres : Architecture contemporaine, Art urbain, Design, Land art, Photographie contemporaine…

- Sur les relations entre l’art et de grandes thématiques : Art & BD, Art & foot, Art & jeux vidéo, Art & pub, Art & sport, Art & tatouage…

 

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LA VIDEO

 

Centre Pompidou METZ par Joséphine le Gouvello

Evènement artistique de l'année 2011 à l'ouverture du musée.

 

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LE BONUS

 

Chers visiteurs de notre blog,

 

Pendant les mois de février et mars derniers, vous avez été plus de 1500 à  suivre  cette belle aventure qu'a été la réalisation de l' exposition "Elles".

 

Merci de votre intérêt et de votre fidélité.

 

Et pourquoi pas devenir nos ambassadeurs auprès de votre entourage en leur indiquant notre blog et Facebook "le regard de la MAC'A"?

 

Notre actualité c'est également, des sorties culturelles mensuelles, des reportages sur les visites de musées et d'ateliers d'artistes, une newsletter mensuelle et bien d'autres choses encore...

 

Lettre d'information du mois d'avril 2022

 

A bientôt !

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24 mars 2022 4 24 /03 /mars /2022 08:50

Deuxième étage suite (2)

 

 

Suite et fin de la visite de l'exposition "Elles" de la MAC'A ...

 

 

Florence Gosset

 

 

Elle vit et travaille à Mollans-sur-Ouvèze

 

 

Une visite comme si vous y étiez !

 

 

Peut-on dire que Florence Gosset travaille la peinture en négatif ? Quoi qu'il en soit, elle laisse des empreintes sur ses matériaux de prédilection que sont le papier de soie, la toile ou la bâche, tous de couleur noire. Elle décape ses supports à l’eau de javel pour faire naître les silhouettes de ses personnages, des végétaux, des animaux et autres motifs qu'elle souhaite représenter.

 

Pour son installation au Cloître St Louis, l’artiste nous replonge dans l’univers du film « Autant en emporte le vent » de Victor Flemming. L’idée lui est venue lors de la censure de ce film, en juin 2020, par une plateforme américaine suite à la mort de Georges Floyd.

 

Elle nous offre la mise en scène d’un champ de coton encadré par deux paravents habillés de motifs répétitifs sur papier de soie. En fond, sur une bâche, toujours noire, apparaît un esclave cueilleur en plein travail. A ses côtés trône, en majesté, la silhouette de Mamma, la servante du film, hommage à Hattie Mc Daniel, première femme noire oscarisée.

 

Dans ces deux œuvres sur fond noir, Florence Gosset conserve aux personnages la couleur de leur peau et, par un minutieux travail de décoloration, les dessine dans leur tenue de travail  d’où émane toute la lumière de l’œuvre.

 

Une visite comme si vous y étiez !
Une visite comme si vous y étiez !

 

 

crédit photos : Jany Véziatcrédit photos : Jany Véziat
crédit photos : Jany Véziatcrédit photos : Jany Véziat

crédit photos : Jany Véziat

Une visite comme si vous y étiez !Une visite comme si vous y étiez !Une visite comme si vous y étiez !

Pour en savoir plus, copier le lien suivant :

 

Facebook : http://florencegosset.com 

 

Et la visite est terminée ...

 

A bientôt !

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